Le Réseau universitaire de santé (RUS) s'est engagé à transformer la sécurité des patients selon les approches et principes utilisés par des organisations à haute fiabilité.
Appelée Caring Safely, cette approche est axée sur quatre piliers, dont l'un vise à réduire les infections nosocomiales à zéro avec le temps. Six infections nosocomiales, choisies selon l'ampleur de leur incidence chez les patients, sont d'abord ciblées : les infections du site opératoire (ISO), les infections reliées au CIC, le Clostridium difficile (C. difficile), les ulcères de pression, les chutes et les effets médicamenteux indésirables.
Le RUS participe au National Surgical Quality Improvement Program (NSQIP) afin d'évaluer sa performance et savoir où elle se situe par rapport aux autres hôpitaux américains et canadiens. Ce programme l'aide à évaluer ses ISO. Élaboré par le American College of Surgeons, le NSQIP accroît la capacité de l'hôpital à se concentrer sur les complications évitables. Le RUS fait également partie du Surgical Quality Improvement Network de l'Ontario (Réseau pour l'amélioration de la qualité chirurgicale) de Qualité des services de santé de l'Ontario, une communauté d'équipes chirurgicales de partout en province, qui travaille à atteindre des objectifs à long terme pour améliorer la qualité chirurgicale. Le programme est conçu pour obtenir de meilleurs résultats pour les patients, raccourcir les séjours à l'hôpital et réduire le nombre de complications chirurgicales par année.
En février dernier, le RUS a également participé à la Vérification nationale sur la prévention des infections du site opératoire (ISO) des Soins de santé plus sécuritaires maintenant!, qui donne un instantané de la situation actuelle de sa pratique en matière de prévention des infections du site opératoire.
« La Vérification des ISO des Soins plus sécuritaires maintenant! fournit une vision détaillée de référence des secteurs où subsistent des lacunes dans la collecte de données et la pratique », nous dit Wing-Si Luk, directeur de la prévention et de la gestion des infections nosocomiales au RUS. « Nous n'avions pas de mécanisme permanent solide pour recueillir les données relatives au statut de la pratique en matière de prévention des infections du site opératoire au RUS. La vérification a vraiment été utile en nous fournissant une image instantanée de ce que nous réussissions et des situations où nous devions nous améliorer. Elle nous a donné l'état actuel de notre situation et une occasion de comparer nos données avec celles d'autres organismes de soins de santé à travers le Canada. ».
Des coordonnateurs et des infirmières des unités de soins faisant partie du programme chirurgical de deux sites du RUS, le Toronto Western (TWH) et le Toronto General Hospital (TGH), ont participé et se sont vu assigner la révision de 270 dossiers papier de patients dans le cadre de la vérification des ISO. Ces cliniciens ont enregistré des données sur toutes les composantes des différents volets des ISO des Soins de santé plus sécuritaires maintenant!, dont la température, les taux de glycémie, l'enlèvement des poils et le traitement antimicrobien périopératoire, et ont suivi le parcours du patient, de l'étape préopératoire à la salle d'opération et à-la salle de réveil, pour recueillir des renseignements pertinents.
« La vérification a demandé beaucoup de travail, mais les renseignements sont si précieux », nous dit Laura Corman, coordonnatrice des soins périopératoires au TGH. « Nous avons trouvé des lacunes dans la façon dont nous partageons la documentation entre les sites, et la vérification nous a montré où nous avions du travail à faire. En extrayant les données, nous pouvons maintenant donner de précieuses indications au personnel en soins directs. ».
Joe Brubaker, infirmier-chef de l'unité chirurgicale 9B du TWH, ajoute : « Nous observons maintenant les tendances et nous retransmettons l'information aux groupes et aux gestionnaires de ces secteurs pour qu'ils puissent la transmettre à leur tour au personnel et constater les faits qu'ils documentent et comment ils le font. Nos cliniciens ont tiré de nombreuses leçons de cette vérification et nous allons les faire participer à l'élaboration des changements recommandés dans nos procédures. ».
Les résultats de la vérification sont présentement à l'étude par le Comité de surveillance de la qualité chirurgicale du RUS et les unités chirurgicales du TWH et du TGH.