La 1ere journée du Forum virtuel national sur la sécurité des patients et l'amélioration de la qualité était entièrement axée sur le passé, le présent et l'avenir de Soins de santé plus sécuritaires maintenant! Voici notre résumé de la journée.
Christina Gunther-Murphy de l'Institute for Healthcare Improvement (IHI), et Mike Cass de l'Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP) ont commencé la journée en parlant des origines de Soins de santé plus sécuritaires maintenant! (SSPSM). La mission de l'IHI est d'améliorer la santé et les soins de santé dans le monde entier et son but est de relater les expériences de divers organismes qui travaillent sans relâche pour réduire les préjudices dans les soins de santé. Ils s'intéressent aux préjudices inutiles et aux effets indésirables à part la mort. SSPSM était le premier organisme à amener la campagne « 100,000 Lives » de l'IHI sur une plate-forme internationale. SSPSM a fait des démarches auprès de l'IHI et a voulu réfléchir sur la façon d'amener la campagne au Canada et de partager des idées. Plus tard, de nombreuses campagnes s'y sont jointes à l'échelle internationale pour démarrer des initiatives similaires.
Mike Cass a expliqué que la sécurité des patients était un concept étranger pour le personnel de première ligne en 2005. La science clinique et la science de l'amélioration n'avaient pas une valeur équivalente selon la perception de l'époque. Des cas de préjudices inutiles continuaient à se produire et les établissements étaient motivés à s'engager dans la nouvelle initiative qu'était SSPSM. Il y avait certes une opposition plus grande que prévu, mais au fil du temps l'initiative fut acceptée comme une ressource précieuse. SSPSM est désormais vu par le personnel comme une partie essentielle d'un milieu de travail sain et une partie de l'engagement de l'hôpital envers la sécurité des patients.
Nous avons ensuite écouté deux des voix les plus influentes sur la sécurité des patients au Canada – les Drs Ross Baker et Peter Norton. Ces derniers ont expliqué comment SSPSM était devenu la plus grande initiative de qualité ou de sécurité des patients jamais lancée dans ce pays, et ayant engagé un grand nombre d'équipes en produisant des résultats notables. Il y a certainement des « points chauds » dans le domaine de l'amélioration, mais la preuve d'améliorations soutenues à travers le pays est mitigée.
Les grands défis à relever pour faire progresser la sécurité des patients au Canada sont les suivants :
- L'utilisation efficace des collaborations pour toucher plus que le niveau local.
- Comment assurer la durabilité des améliorations une fois mises en œuvre?
- Comment étendre les améliorations à l'échelle des institutions, des régions, des provinces et du pays?
- Consacrer plus d'énergie sur le contexte et son amélioration, en particulier au niveau des microsystèmes.
La conférencière suivante était Polly Stevens de la Healthcare Insurance Reciprocal of Canada (HIROC), articulant que l'un des risques les plus importants en soins de santé est l'omission d'identifier et de répondre à la détérioration de l'état du patient. HIROC a développé un processus de classement des risques, des fiches de référence de risque sur les pratiques de pointe pour aborder les principaux risques et a aussi envoyé des listes de vérification pour l'évaluation des risques pour aider les établissements à identifier des opportunités spécifiques d'amélioration. Au cours des trois dernières années, HIROC a constaté une amélioration constante de la mise en œuvre des pratiques pour réduire le risque de ne pas identifier et prendre en charge la détérioration de l'état du patient.
Après Polly Stevens, on a assisté à un groupe de discussion sur l'impact de SSPSM sur la ligne de front.
Dawn Hollohan de la Nova Scotia Health Authority a parlé du rôle de la mesure dans les interventions SSPSM. Elle a exprimé avec éloquence que la mesure n'est pas le but, car l'amélioration est le but. Le Dr Olavo Fernandes a partagé son « Top 10 : comment est-ce que SSPSM a soutenu les établissements en vue de réduire les préjudices et de faire progresser l'amélioration significative locale et nationale de la sécurité des patients? » Rosalie Freund- Heritage a parlé du développement de l'outil de vérification de la prévention des chutes. L'impact considérable de ce travail comprend un outil qui est utile pour tous les secteurs, qui aide les établissements à répondre aux exigences des pratiques organisationnelles requises d'Agrément Canada et à comprendre la valeur de l'étalonnage.
Ensuite, c'était au tour du prochain directeur général de l'ICSP, Chris Power, et du directeur principal de l'amélioration de la sécurité et de l'innovation de l'ICSP de faire la lumière sur l'orientation future de SSPSM. Ils ont parlé du processus global qui a été entrepris pour analyser les 10 premières années de SSPSM et anticiper ce que SSPSM doit devenir pour soutenir le changement transformationnel en sécurité des patients à travers le Canada.
Grâce à ce processus, l'ICSP a entendu que les gens voulaient un programme qui :
- est centré sur le patient et personnalisé;
- inclusif;
- facile d'accès et axé sur l'action;
- fait une meilleure utilisation de la technologie;
- est intégré (en ligne et hors ligne);
- est taillé sur mesure pour les équipes de soins dans tout le continuum de soins;
- est crédible;
- soutient tous les joueurs du système (les patients, les membres de la famille, les prestataires et les chefs).
Les éléments unificateurs à l'échelle du nouveau programme SSPSM sont : comment prévenir les préjudices, comment traiter préjudices qui se sont déjà produits et comment tirer des leçons de ces préjudices?
L'ICSP sera prêt à lancer le nouveau SSPSM l'été prochain. Contactez info@saferhealthcarenow.com pour en savoir plus sur les manières de participer à l'élaboration du programme.
Jody Hales de la Croix-Rouge était la suivante à prendre la parole pour discuter de l'acuité accrue, de la fragilité et des besoins et des attentes des patients et des familles. En tant qu'organisme, la Croix-Rouge veut influencer et diriger le changement, et non seulement réagir aux changements en intégrant une culture d'apprentissage dans tout ce que fait l'organisme. Il y a plusieurs moteurs de cette stratégie organisationnelle, dont notamment le processus d'Agrément Canada qui engage tous les niveaux du système, qui comprend les familles et les clients / est qui est continu et cyclique.
Kimbalin Kelly et Cameron McAlpine de l'Association chiropratique de l'Ontario étaient les suivants à monter sur scène. Ils ont parlé des critères clés pour réussir à engager les gens dans le changement, y compris la compréhension du public et de ses différents incitatifs et en changeant l'approche en fonction de cela. Les gens sont mobilisés par l'autonomisation et la capacité d'affecter le résultat. Il y a une vraie différence entre la formation et l'engagement. Les programmes doivent évoluer en temps réel lorsque de nouvelles occasions se présentent. Les facteurs d'engagement sont la raison d'être, la capacité d'effectuer des changements et l'incitatif alors qu'une direction crédible apporte la poussée nécessaire à la réalisation.
Pour engager les gens dans le changement, il faut leur donner une expérience exceptionnelle, comprendre les attentes et les aspirations et positionner l'établissement pour produire les résultats.
Notre dernier conférencier a présenté la séance en langue française de la journée. Le Dr Claude LaFlamme a offert ses réflexions sur SSPSM, l'orientation future du programme et les initiatives en matière de sécurité des soins chirurgicaux de SSPSM.
Si vous avez manqué quelque chose ou voulez revoir l'une de ces séances, tous les enregistrements sont en ligne.