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5/11/2020 4:00 AM

Maureen Sullivan-BentzL’année 2020 a été proclamée par l’Organisation mondiale de la Santé l’Année internationale des sages-femmes et du personnel infirmier. Au Canada, la Semaine nationale des soins infirmiers a lieu la deuxième semaine de mai. Avec toute la pression et l’incertitude causées par la COVID-19, nous comptons plus que jamais sur le personnel infirmier en première ligne des soins de santé. Dans ces récits, nous rendons hommage à notre personnel, à nos amis et à nos partenaires qui ont choisi cette vie héroïque de sacrifice et de service.

« Je suis infirmière », nous dit Maureen Sullivan-Bentz, gestionnaire principale de programme à l’Institut canadien pour la sécurité des patients. « Je me sens si privilégiée et honorée du fait que ma carrière m’ait permis de m’occuper de patients et de leurs familles à l’un des moments les plus vulnérables de leur vie. Il ne faut jamais sous-estimer la valeur de l’écoute et de la gentillesse. »

Maureen a obtenu un baccalauréat en sciences infirmières à l’Université Queen’s en 1986. Son premier emploi - et sa véritable passion - a été de travailler à l’unité de soins intensifs pédiatriques du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario à Ottawa. Elle a continué à l’USIP de l’Hôpital de Montréal pour enfants tout en terminant sa maîtrise à l’Université McGill et a passé la plus grande partie de sa carrière à travailler avec des nouveau-nés et des enfants gravement malades. Elle a travaillé dans de nombreux autres domaines des soins infirmiers et a enseigné à temps partiel dans le cadre du programme de baccalauréat en sciences infirmières de l’Université d'Ottawa pendant 25 ans.

« Et maintenant, à l’ICSP, je suis responsable du portefeuille de l’éducation et du renforcement des capacités », explique Maureen. « C’est un poste tout désigné pour moi et la transition s’est faite assez facilement. Mes antécédents cliniques, ma position de leader et mon expérience en enseignement des sciences infirmières contribuent tous aux projets sur lesquels je travaille. J’aime être créative dans la prestation de l’enseignement des soins de santé et ce rôle m’a certainement donné l’occasion de le faire. »

Toutefois, ce nouveau rôle ne change pas qui elle est.

« Lorsque le monde regardait et attendait de voir ce qui allait se passer avec la COVID-19, puis que l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré une pandémie, j’ai tout de suite pensé que je devais me préparer à aider », dit Maureen. « Je ne peux que décrire mon désir inhérent d’intervenir et de faire tout ce qui est nécessaire dans une crise sanitaire donnée - « infirmière un jour, infirmière toujours », comme on dit. C’est comme un automatisme qui survient tout simplement, puis on fait ce qu’il faut pour que ça se produise. »

Elle s’est mise en contact avec sa grande région rurale de l’Ontario pour leur offrir son aide. Elle a ainsi fait partie de l’équipe qui a mis sur pied le centre virtuel de triage et d’évaluation du comté de Renfrew en seulement 12 jours. Le programme fournit des évaluations virtuelles initiales par des médecins de famille et des infirmières praticiennes, une évaluation à domicile et une capacité de surveillance à distance par des paramédicaux de la communauté, puis, si nécessaire, une transition vers un médecin en milieu de soins actifs de la communauté ou un médecin en soins palliatifs. Il offre plusieurs niveaux de soins conçus pour détourner les visites et les transferts vers les services d’urgence locaux. Le programme a reçu en moyenne 80 à 100 appels par jour et a évalué plus que 2600 patients en sept semaines.

En tant qu’infirmière, Maureen estime que la sécurité des patients doit être intégrée dans chaque aspect de tout ce qu’elle fait, chaque jour. Elle doit toujours être une priorité. C’est pourquoi elle se sent si frustrée lorsque, pendant la pandémie à laquelle nous sommes confrontés, les infirmières n’ont pas l’équipement nécessaire pour faire leur travail.

« Je suis tellement frustrée que les gens croient que les prestataires de première ligne ont tout le soutien et les fournitures dont ils ont besoin », rage-t-elle. « Je connais des gens qui ont attrapé la COVID en portant les mêmes EPI pendant des jours. Ils ont travaillé jusqu’à ce que leur blouse ou masque se déchire, puis ont dû passer par trois niveaux d’approbation avant de pouvoir en obtenir une autre. Mes filles travaillent comme infirmières aux États-Unis et Canada - elles sont toutes les deux confrontées aux mêmes problèmes. En fin de compte, nous devons considérer la COVID comme un problème de sécurité des patients et travailler avec les décideurs, les régulateurs, les éducateurs, les prestataires, les patients et les familles pour être mieux préparés à la prochaine pandémie. Cette situation doit être empêchée de se reproduire. Il sera essentiel de travailler ensemble pour renforcer la présence de la sécurité des patients dans l'ensemble du système de santé. »

L’Institut canadien pour la sécurité des patients rend hommage aux efforts de tout le personnel infirmier - en fait, de tous les fournisseurs de soins de santé - du Canada et du monde entier. Ils comptent parmi nos plus ardents défenseurs de la sécurité des patients et des soins aux patients. La sécurité des patients est absolument essentielle à la qualité des soins de santé, et nous dépendons des infirmières et des infirmiers à tous les jours.

Merci.